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La réglementation eFTI (electronic Freight Transport Information ou Informations électroniques relatives au transport de marchandises) a été approuvée en juillet 2021 par l'Union européenne et entrera en vigueur en août 2024.

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Avant juillet 2021, il n'existait ni cadre juridique ni standard européen pour les entreprises du marché du transport en termes d'échange de données électroniques. Depuis juillet 2021, la volonté politique de digitaliser et d'harmoniser les pratiques documentaires à l'échelle européenne est sur les rails. C'est un tournant formidable, à la fois merveilleux et redoutable, pour le marché du transport. Merveilleux par la fluidité espérée et les opportunités dessinées. Redoutable par ses implications nombreuses et sa complexité encore voilée. Le moteur de cette transformation passera par le référentiel eFTI, composés de nombreux organes humains et techniques tous garants de l'interopérabilité des systèmes et de la fiabilité des données.

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Des systèmes informatiques, il y en a. Et pris isolément, leur performance n'est pas l'enjeu, néanmoins ils sont les nœuds d'un maillage encore peu interconnecté. Des données, il y en a aussi, et avec elles viennent la question de leur quantité et de leur qualité. Trop de données dysfonctionnelles, pas assez de données exploitables… Chacun a probablement pu s'y frotter et à cette occasion enrichir son lexique ornithologique. Il y a probablement quelque tension à dénouer. Si une chose change aujourd'hui, c'est la sacralisation de l'interopérabilité qui transpire de la volonté politique de digitalisation et d'harmonisation, autrement dit l'eFTI. C'est en soudant tous les maillons de la chaîne logistique avec habileté et en mettant fin à l'utilisation du papier dans les contextes où les technologies modernes de stockage et de partage d'information à grande échelle lui sont nettement supérieures.

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Pourquoi sera-ce différent cette fois ? La digitalisation n'est-elle pas déjà une rengaine éculée qui brasse des concepts séduisants mais nébuleux ? Parce que la volonté politique fera loi et que la loi vertueuse sait se faire respecter. Dura lex sed lex !
En créant un cadre légal et technique, l'eFTI pose les fondations d'un écosystème entièrement digitalisé impossible à bâtir par un acteur isolé, ou même par un groupe d'acteurs ne faisant pas autorité en la matière, et sa force ne se déploiera que si une majorité représentative des acteurs adopte ses mécanismes. Ce cadre s'appliquant aux activités routières, ferroviaires, maritimes et aériennes, il a vocation à faire vivre une information multimodale qui devra dompter les interfaces entre ces différents milieux et ces différentes cultures. Son aboutissement rimera avec gains de temps, lors des inspections par les autorités, d'argent pour les intermédiaires et gain de valeur ajoutée pour les opérateurs qui pourront s'extraire des tâches de saisie manuelle tout en étant assuré de la qualité de cette saisie.

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La période à venir est divisée en deux phases : spécifications puis réalisation. De 2020 à 2022, il s'agira d'entériner les spécifications techniques et fonctionnelles des informations à convertir en données numériques et des plateformes qui les traiteront. Puis la phase de 2022 à 2024 verra l'attribution des certifications et la mise à niveau des environnements informatiques. En août 2024, les opérateurs concernés seront en mesure de transmettre l'ensemble des informations réglementaires dans un format validé par tous les États membres de l'UE (et leurs autorités compétentes).

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Le chemin est long et le temps sera un facteur contraignant, ce site se veut un lieu de référence pour informer sur les actualités de l'eFTI, décrypter les aspects techniques de sa mise en œuvre, donner des clés pour anticiper les écueils, agir en vigie auprès de la communauté du transport française et européenne, promouvoir la valeur ajoutée locale et immédiate de l'esprit eFTI à l'échelle européenne.

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Le premier jalon crucial est entre les mains de la commission européenne et du DTLF. L'enjeu repose sur l'exhaustivité et la pertinence des spécifications techniques, autrement dit au bon recensement des besoins et des contraintes des acteurs de la chaîne de transport et des États membres.

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Le second jalon ouvrira la porte à de nouveaux acteurs qui s'attacheront à devenir les orchestrateurs du traitement des données eFTI de la manière la plus transparente possible en s'appropriant les pratiques et les contraintes de l'écosystème.

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Le troisième jalon demandera à tous les acteurs, nouveaux et historiques, Multinationales et PME, privés et publics, de se jeter dans le bain de l'eFTI tout en maintenant la continuité de leur activité.